(…)L’un de ces enfants des rues s’appelait Pablo. Il ignorait son âge, prétendait qu’il avait dix ans, mais sans doute n’en avait-il pas plus de sept. Il ne se souvenait pas de sa mère, qui avait certainement été une mendiante ou une prostituée, contrainte de l’abandonner dans les bidonvilles dès le sevrage.
Il avait ensuite été recueilli par la bande de Miguel, dit Mig, un garçon d’une dizaine d’années mais possédant déjà une solide réputation dans les bas-fonds de Bogotá. Aussi loin que remontaient les souvenirs de Pablo, cette bande avait toujours été sa seule famille. Elle comptait une trentaine de garçons, voleurs à la tire, pickpockets, mendiants… Durant la journée, ils «travaillaient» discrètement, mais dès que la nuit tombait, ils s’aventuraient jusque dans les beaux quartiers, volaient les vélos ou les rétroviseurs des voitures qu’on avait oublié de rentrer.(…)
Description
Pablo est un enfant des rues. Son univers : les favelas de Bogota, où il vit de larcins. Ses ennemis : les bandes adverses, qui manient les poing et l’arme blanche sans aucune pitié. Mais le pire des dangers, ce sont les cazadores : des miliciens qui traquent les mauvais garçons. Et ceux-là, ils ne tabassent pas… ils exterminent.
70 p., vergé blanc