Anika – Je n’arrête pas de penser à tout ce que je ne lui ai pas dit.
Michelle – Je sais.
Anika – À tout ce qu’il ne m’a pas dit...
Michelle – Aussi.
Anika – Alors, je ne saurai jamais...
Michelle – Pas comme ça. Tu verras, des matins, tu te réveilleras et ton premier réflexe ce sera de lui parler. Parfois, tu te surprendras à vouloir lui dire un truc qui te passe par la tête. Tu oublieras, une seconde, que tu ne peux pas. Le dernier film que tu as vu. Une colère à partager. Un reproche qui t’envahit. Surtout, au moment où tu t’y attends le moins. Un visage. Un sourire. Un mot. Une intonation. Une blague. Un regard. Un regard...
Sur la banquette arrière d'un taxi, une nuit particulière, une mère et sa fille tentent de communiquer. De confidences en déchirements, du sourire aux larmes, elles finiront par s'avouer leur amour. Texte créé à Avignon en 2010.
Description
Kolminok – Oui buvons, car de boire il est toujours bon. Oui buvons aux morts, car nous sommes morts et qu’il est toujours bon de boire à soi. Mais quel avantage tirons-nous de ce nouvel état ?
Nekolkum – Le silence ! Loin du tohu-bohu des procréateurs de vieillesse, n’est-ce pas là un avantage ? Goûtons ensemble au calme, loin du vacarme qui résonne des débauches de leur existence.
Au cœur d’une nécropole ou d’un charnier, cinq personnages tentent de se souvenir de ce qu’ils étaient. Bandits, curés, politiciens, artistes, idéalistes, tout se mêle. Vivement la venue du prochain état… En attendant, que résonnent les banquets bachiques et les rituels magiques !