Ils ont rouvert la plage.
Je l’ai découvert hier alors que je marchais le long de l’estuaire qui mène à la jetée. Les barrières avaient été enlevées, l’accès à la plage était enfin permis.
Seule, j’ai retrouvé ces étendues de sable, le vent sur mon visage. J’ai respiré les vagues.
Il était 21h48 dans la pénombre naissante.
Le soleil se couchait sur une mer d’huile, à peine ondulante, m’invitant à rejoindre ce paysage d’une infinie tranquillité.
Quel sentiment de liberté ai-je soudain ressenti ?
Trois cygnes blancs, évadés de l’étang, glissaient sur la surface de l’eau. Je n’avais jamais vu de cygnes sur la mer. (…)
Je suis restée là, quelques minutes, sans bouger.
J’ai regardé le soleil couchant, juste posé comme ça sur la ligne d’horizon, derrière les grues du Havre.
Quarante-six textes ouvrent en cette ère de frustration sociale autant de fenêtres sur nos esprits confinés ici et là dans le monde, évoquant mille choses de manière intelligente, émouvante ou drôle selon la situation, le lieu ou la psychologie du protagoniste. D’abord écrits au jour le jour sur le blog de l’auteure selon la règle « un jour, une histoire, un personnage », ils font aujourd’hui dans ce recueil entendre leur concert humain.
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