Elle est joyeuse, elle est curieuse, elle est gourmande aussi.
Elle a huit ans trois quarts. Elle s’appelle Fillette…
Fillette veut savoir, veut comprendre ce qui s’est passé ? Pourquoi l’Algérie reste accrochée à son cœur ? Pourquoi en sont-ils partis ?
Elle interroge ses parents. Ils ne peuvent pas parler. C’est trop tôt pour eux, les fêlures trop nombreuses… Ils n’ont pas les mots pour exprimer la tristesse d’avoir tout perdu. Même s’ils n’avaient aucun bien, là-bas, ils avaient perdu leurs rêves, leurs espérances, leurs morts ; ils n’avaient pas pu les emporter…
Un jour, enfin, ils les trouvent, les mots, les partagent avec joie…
Description
Il m’aura fallu cinquante-six ans pour comprendre combien l’Algérie, ma terre natale manquait à ma vie. Cinquante-six ans après en être partie, comme des milliers d’autres gens, j’ai trouvé le courage d’y retourner.
Je l’ai revue, je l’ai retrouvée « ma terre ». J’ai été comblée, apaisée.
Quand je suis rentrée, j’ai pu enfin écrire, raconter mon lien avec l’Algérie tant aimée. Ce récit en est une partie. Il s’agissait de RESTAURER ce lien. Pour moi, c’est fait.